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Histoire du karate

 

Logo shotokan

 

Tora no Maki ou Tigre Shotokan.

Devenu l’emblème du karaté Shotokan.

Il a été dessiné par Hoan Kosugi pour la couverture de Karaté-do Kyohan de Gichin Funakoshi (1935).

Définition du nom Shotokan

Sho: arbre, pin du Japon, idée de force

To: océan, idée de mouvement rapide

Kan: maison ou dojo

Les katas de l’école Shotokan sont issus du mélange de deux styles différents :
-Shorin-ryu, dont la dominante est la vitesse.

- Shorei-ryu, dont la dominante est la force

C’est en Chine, aux alentours du VIe siècle, que l’on trouve les premières traces du karaté. C’est là, en effet, qu’un moine bouddhiste indien du nom de Bodhidharma enseigne la doctrine du Bouddha au monastère de Shaolin. Parallèlement à la doctrine du bouddhiste zen, il enseigne à ses disciples des méthodes d’entraînement physique de force et d’endurance destinées à leur faire acquérir les qualités nécessaires à la pratique de leur religion. Cette méthode d’entraînement se développa au fil des années pour devenir un véritable art martial connu sous le nom de Shaolin (shorin-ji en japonais), suite à l’invasion et l’oppression chinoise de l’île d’Okinawa au XVe siècle et à l’interdiction de porter des armes par le seigneur japonais Shimazu au XVII e siècle, l’art du combat à mains nues prit un véritable essor en fusionnant avec les différentes écoles locales de combat. De ces entraînements clandestins et de ces combats meurtriers naissait l’okinawa-te qui allait devenir par la suite le karaté-do. Ce n’est que vers le début du XIX e siècle que l’okinawa-te fut enseigné officiellement comme méthode d’éducation physique ; deux écoles principales ont marqué cette époque : celle de maître Anko-Hitosu (style Shorin), méthode basée sur des techniques rapides et longues en déplacement, et celle de maître Kanruo Higaona, basée sur des techniques en contraction et en force à courte distance, efficace essentiellement en combat rapproché. C’est avec maître Gichin Funakoshi (1868-1957) que le karaté-do fît son apparition au Japon lors des démonstrations de Kyoto (1916) et Tokyo (1922), qui connurent un très grand succès. Maître Gichin Funakoshi décida alors de couper le lien avec l’okinawa-te en l’appelant karaté et ajouta le préfixe « do » afin de mieux s’harmoniser avec l’ensemble des arts martiaux japonais. Il donna le nom de Shotokan au premier dojo qu’il ouvrit en 1936 à Tokyo. De nombreux autres experts okinawaiens et japonais enseignaient au Japon, tels que maître Kenwa Mabuni (1889-1952), style Shito-ryu; maître Chojun Mutagi (1889-1953), style Goju-ryu; et maître Hirochi Otsuka (1892-1981), style Wadoryu. Mais l’évolution du karaté-do moderne se fît avec maître Yoshitaka Funakoshi, fils de Gichin Funakoshi qui mourut en 1945 de la tuberculose. Il faut avoir entendu les maîtres japonais du karaté Shotokan parler du maître Yoshitaka pour se rendre compte à quel point il marqua de son empreinte la destinée du karaté moderne, tant sur l’aspect mental que sur le plan technique. C’est avec la création en 1949 de la JKA (Japan Karate Association) sous la direction de maître Masatoshi Nakayama (1913-1987), élève de Gichin Funakoshi et considéré comme l’un des plus grands maîtres d’après-guerre, que le karaté devient très populaire avec sa pratique dans les universités japonaises et aussi des premiers championnats réglementés (1er championnat national du Japon - juin 1957). Car si l’on regarde la forme et la pratique actuelles du karaté on ne peut que constater que l’on est beaucoup plus proche de l’enseignement de maître Masatoshi Nakayama que de maître Gichin Funakoshi. Et aussi avec l’envoi dans les années 60 dans le monde entier de nombreux instructeurs japonais, dont beaucoup sont membres de la JKA, tels que Kanazawa en Angleterre et Allemagne, Kase en France, Shirai en Italie, Enoeda en Angleterre, Ochi en Allemagne, Sugimura en Suisse, Myazaki en Belgique pour l’Europe ; et Okazaki, Mikami, Mori aux États-Unis. Et on constate plus de soixante-deux ans après la création de la JKA que le karaté est pratiqué dans le monde entier dans plus de cent vingt pays et par plus de quarante millions de pratiquants. Comme le voulait maître Gichin Funakoshi, le karaté-do est devenu un art et aussi un sport très populaire dans le monde entier. Le karaté intrigue toujours. Qu’il effarouche ou qu’il fasse rêver, il ne laisse en tout cas personne indifférent. C’est tant mieux. Car l’indifférence ne ressemble pas au karaté. La « Voie de la main vide » ne se donne pas facilement. Elle se découvre. Rares sont ceux qui abandonnent en cours de route. Le karaté a ses fidèles, ses passionnés. Qu’ils fassent de la compétition ou non, quel que soit leur style, qu’ils soient hommes ou femmes, enfants ou vieux, ils appartiennent tous à la communauté des karatékas. Rarement a-t-on vu une discipline qui satisfasse tant d’aspirations diverses. On croit connaître le karaté et on s’aperçoit qu’il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre. Malgré la popularité qu’elle a commencé à rencontrer auprès des médias, la pratique du karaté reste entourée de mystères. Mon but n’est pas de lever ce « voile magique » qui entoure le karaté, mais au contraire d’attiser votre curiosité en vous incitant à pousser la porte d’un dojo et à enfiler un karatégi (kimono)… Il ne vous reste plus qu’à nouer votre ceinture.

Yoi ? (prêt) – Hajime ! (commencez)